Newsletter ARE du 19 Juin 2020

Agnes Pannier Runacher

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RETOURS est la newsletter des membres de l’ARE.
 Les propos qui y sont tenus n’engagent que leurs auteurs.
A l’instar des publications d’information, RETOURS entend donner la parole à tous les points de vue.

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Invité de la semaine : Agnès Pannier-Runacher

Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances

[/vc_column_text]Dans un agenda bien chargé, Agnès Pannier – Runacher a pris le temps de répondre aux questions de l’ARE.
Interrogée par l’équipe de RETOURS, la ministre prend exceptionnellement la parole sur les grands sujets qui animent les professionnels de la restructuration.

L’ARE : Quel premier bilan faites-vous de l’efficacité des mesures d’urgence déployées par l’Etat depuis le début de la crise ?

Agnès PANNIER-RUNACHER : Les premiers chiffres disponibles sur les sommes décaissées par l’Etat pour aider les entreprises sont impressionnants. Pour protéger les emplois, le dispositif du chômage partiel, qui est le plus ambitieux d’Europe, a bénéficié à plus de 12 millions de salariés. Pour protéger les indépendants et les plus petites entreprises, le fonds de solidarité a mobilisé 4 milliards d’euros pour 3 millions d’entreprises. Enfin, près de 500 000 entreprises françaises ont bénéficié d’un prêt garanti par l’Etat, pour un total de 85 milliards d’euros. C’est plus que nos partenaires européens : l’Espagne a octroyé 63,1 milliards d’euros de prêts et l’Allemagne 28 milliards. Ces mesures ont largement été utilisées par les entreprises ; elles ont permis d’absorber efficacement le premier choc de cette crise.

Tous les acteurs ont-ils bien rempli leur rôle ?

APR : Dès la mi-mars nous avons mis en place une équipe dédiée pour réagir à l’arrêt de notre économie, et faire face à l’afflux de dossiers. Constituée du Comité interministériel de restructuration industrielle, de la Délégation interministérielle aux restructurations d’entreprises et de la Direction générale des entreprises, elle a coordonné son action avec les DIRECCTE et les CRP sur le terrain pour répondre à 820 000 sollicitations d’entreprises et suivre 250 000 sociétés en difficulté. Elles se sont en outre appuyées à partir d’avril sur les équipes des chambres consulaires qui ont non seulement répondu aux appels de leurs membres, mais pris aussi l’initiative de prendre contact avec eux. Cette organisation a été solide et efficace. Je suis fière de leur mobilisation et je pense que tout le monde a été sur le pont.

La période actuelle va-t-elle modifier la dimension interventionniste de l’Etat dans le futur ?

APR : Nous continuerons d’intervenir tant que cela sera nécessaire. En plus des dispositifs décidés dès le début de la crise, nous en mettons de nouveaux en place pour les entreprises les plus touchées. Je pense au prêt participatif FDES qui est là pour soutenir la trésorerie et améliorer la structure de bilan des TPE et PME qui se sont vues refuser un PGE. Il y a aussi les avances remboursables jusqu’à 800 000 euros par entreprise. Mais il est aussi crucial d’être dans une perspective de redressement et de retour à la croissance. C’est pourquoi nous proposons 1000 diagnostics « rebond » suivis de prestations de conseil pour accompagner les TPE, PME et ETI, notamment dans l’industrie. L’idée est que nous aidions les entreprises à accélérer leur rebond et à sécuriser la reprise d’activité.
Nous travaillons enfin en étroit partenariat avec les collectivités, et notamment les conseils régionaux. Ce partenariat de confiance est essentiel. Nous mobilisons conjointement nos outils d’intervention sur les dossiers sensibles pour lesquels une coordination parfaite est requise.

Quel est votre regard sur le monde du « restructuring » ?

APR : Face à l’ampleur de la crise que nous traversons, je pense qu’il est plus que nécessaire que nous développions une véritable culture du retournement et du rebond. Nous allons avoir besoin de tous les acteurs du restructuring pour trouver ensemble des solutions. Si le PGE a constitué une soupape efficace à court terme, à long terme les entreprises devront renforcer leurs fonds propres et restructurer leur haut de bilan. Je pense que des acteurs comme l’ARE doivent les accompagner pour leur permettre de passer le cap et les inciter à utiliser les nombreux dispositifs qui sont mis à leur disposition par l’Etat

Propos recueillis (à distance) par la rédaction de RETOURS

Biographie

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Agnès Pannier-Runacher a été nommée secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, en octobre 2018.
Elle était avant cela directrice générale déléguée de la Compagnie des Alpes (2013-2018), acteur clé du secteur européen des loisirs et leader mondial de l’exploitation de domaines skiables.
Auparavant, Mme Pannier-Runacher a été directrice d’une division R&D de Faurecia Interior Systems (sous-traitance automobile), directrice exécutive et membre du comité exécutif du Fonds stratégique d’investissement (16 milliards d’euros d’actifs gérés, 1,5 milliard d’euros d’investissements par an, devenu BpiFrance ; 2009-2011), directrice adjointe des finances et de la stratégie à la Caisse des dépôts et consignations (institution financière publique ; 2006-2008) et directrice de cabinet de la directrice générale de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (budget de 6 milliards d’euros,
93 000 agents; 2003-2006).
Elle a débuté sa carrière comme inspectrice des finances au ministère français de l’économie, des finances et de l’industrie, où elle a travaillé sur la mesure de la performance dans les administrations de l’État, l’investissement socialement responsable et le financement du logement social.
Elle est diplômée de HEC et ancienne élève de l’École nationale d’administration (ENA) et possède un master du CEMS (HEC-Université de Cologne).
Par ailleurs, elle a été désignée « Rising Talent » du Women’s Forum 2007 et « young leader » par la France China Foundation en 2017.

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Les membres de L’ARE souhaitent un joyeux anniversaire à Agnès Pannier-Runacher qui est née un 19 juin.

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