Newsletter ARE du 18 décembre

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RETOURS est la newsletter des membres de l’ARE.

Les propos qui y sont tenus n’engagent que leurs auteurs.

A l’instar des publications d’information, RETOURS entend donner la parole à tous les points de vue.

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Invité de la semaine : Didier Desplanche

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Directeur général de l’ECAM Lyon, Ecole d’ingénieurs, créée en 1900, qui forme
des ingénieurs Arts & Métiers. Le classement national Eduniversal 2021 désigne ECAM Lyon
comme N°1 des écoles d’ingénieurs généralistes post-bac.

RETOURS :

Quels sont les impacts concrets de la crise sanitaire sur les cycles d’enseignement ?

Didier Desplanche :

La continuité pédagogique a, dès le premier confinement, pu être mise en place avec les formations distancielles. Les cours magistraux ont donc pu se tenir même s’il a fallu faire, de la part des enseignants, des efforts pédagogiques : capter l’attention des étudiants, sans en percevoir la réalité, a été et reste un sujet majeur.

Cela était déjà un problème avant cette crise sanitaire. Le confinement n’a fait qu’amplifier le phénomène.

Par ailleurs, il a été possible de maintenir au sein de notre école les travaux pratiques, indispensables à la formation de nos ingénieurs. Cela a été très bien vécu, autant par les étudiants que les professeurs qui ont ainsi pu préserver l’indispensable lien social, auquel notre école est très attachée.
Cette séquence a pointé une difficulté majeure qui est celle de la précarité numérique. Une enquête interne que nous avons faite l’évalue à environ 30%. Elle trouve son origine dans deux causes :
  • Certains de nos étudiants ne sont pas raccordés à leur domicile familial à la fibre ou à un réseau gros débit.
  • Le télétravail pour les parents couplé aux autres enfants qui sont en téléenseignement saturent la connexion internet familiale.

Bien sûr, enseignés et enseignants attendent avec impatience un retour au dispositif antérieur qui permet la relation privilégiée en fin de cours pour affiner tel ou tel sujet, même si des dispositifs de tchat, ou les webinars apportent dans une certaine mesure une réponse à ce besoin.

 

Quels sont les impacts de la crise actuelle sur les stages en entreprise ?

C’est ici un réel problème que je vais séparer en deux :

  • Les stages et projets en France sont, grâce aux entreprises qui jouent le jeu, possibles. Et nous leur en sommes reconnaissants. Evidemment, les règles en place dans les entreprises se sont appliquées à nos jeunes, notamment en ce qui concerne le télétravail.-
  • Les stages à l’étranger sont impossibles. Or, c’est dans notre cursus de formation une stricte obligation. Cela a généré bien des déceptions, mais cette contrainte s’est imposée.

Comment réagissent les étudiants face au risque sanitaire ?

Nos étudiants, comme bien d’autres, ont très mal vécu d’être pointés du doigt comme étant la cause – notamment en septembre, octobre – du retour de la pandémie. Si certains établissements ont dû fermer, cela n’a pas été le cas pour l’ECAM. Nos jeunes ne sont pas insouciants. Mais il est dur à cet âge de ne plus avoir de réunion entre amis, de ne plus faire de sport, etc.
Ils sont inquiets du fait que leur parcours éducatif soit impacté (manque de stage en France ou d’expérience à l’étranger) et que les employeurs soient réticents à leur encontre.
Mais aussi, ils sont parfois affectés de ce que leurs projets soient amputés voire impossibles à réaliser du fait de la crise sanitaire. C’est particulièrement le cas pour les stages à l’étranger.
Nous avons d’ailleurs préparé, avec d’autres établissements à l’étranger, des modules d’environ 3 mois en fin de semestre 2021 qui permettraient à nos étudiants d’aller à l’étranger. Bien sûr sous la réserve que cela soit rendu à nouveau possible.

 

Quelles sont les transformations durables sur la formation et les relations interpersonnelles du fait du recours intensif aux outils digitaux ?

L’hyper-digitalisation de la société trouve ici un gigantesque facteur d’accélération. La contrainte a forcé les résistances !
Et il est bien clair que le retour en arrière ne sera que léger ; l’enseignement va être profondément impacté par ce mouvement. La matière académique, dans les 5 à 10 ans, va être distancée par une approche expérimentale.
En effet, la disponibilité sur le web de cours d’excellente qualité, va modifier l’apport de l’enseignant à son élève. Il va lui conseiller de visionner tel ou tel MOOC, très bien construit pour intégrer des concepts.
Ce que pourra apporter le professeur à l’étudiant ce sera l’assemblage de ces différents blocs de formation pour en constituer un système bien plus complexe. L’acquisition du savoir va évoluer vers la capacité à le mettre en œuvre pour créer ou découvrir de nouvelles choses. En d’autres termes, la connaissance deviendra une commodité, sa mise en œuvre sera la valeur recherchée.
Un enjeu fort au niveau du corps professoral sera sa capacité à s’adapter à ce nouveau concept, et à créer les outils et méthodes d’évaluation des étudiants.
Mais une chose reste certaine : le « full digital » en matière d’enseignement n’est pas la solution car pour les « consommateurs » que sont nos étudiants, l’incarnation est un élément constitutif majeur de leur parcours et de leurs futurs souvenirs : qui ne se rappelle pas de l’un ou l’autre de ses professeurs ?

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Gouvernance de l’ARE

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L’assemblée générale annuelle de l’ARE s’est tenue, par visio-conférence, le 16 décembre 2020. Elle a réuni plus d’un tiers des membres. Les votes avaient été réalisés par correspondance et l’ensemble des résolutions ont été acceptées avec des votes supérieurs à 90% des suffrages exprimés.
Réélu comme membre du bureau de l’ARE, Benoît Desteract a été élu par le bureau au poste de Vice-Président. Claude de Craene et Philippe Jeannerot ont également été réélus au bureau. Carole Martinez a aussi été élue et rejoint pour la première fois le bureau à l’instar de Serge Pelletier dont la cooptation au bureau a été ratifiée.

Retours… sur la presse

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L’Insee prévoit un rebond de l’économie au premier semestre 2021

Challenges, le 16 décembre : L’économie française est en bonne voie pour rebondir au premier semestre 2021 si la crise liée à la pandémie de coronavirus se stabilise, a annoncé mardi l’Insee.

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Les défaillances d’entreprises en recul de 33,5% en octobre

Le Figaro, le 16 décembre : Les aides de l’État et le gel de certaines procédures réglementaires expliquent ce résultat.

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Les économistes et le gouvernement font le grand écart sur l’évolution de l’emploi

Les Echos, le 15 décembre : Les économistes de l’OFCE, de la Banque de France ou encore de Rexecode s’attendent à un millésime 2021 encore très difficile pour le marché du travail. Aux antipodes des prévisions, à ce stade, confiantes du gouvernement[vc_column width=”1/2″][vc_single_image image=”4638″ img_size=”medium” alignment=”center”]

Le SMIC va augmenter de 15 euros par mois au 1er janvier

Les Echos, le 15 décembre : Le gouvernement ayant exclu tout coup de pouce supplémentaire, le salaire minimum augmentera en début d’année d’un peu moins de 1 %, sous le seul effet de la revalorisation légale.

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