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Novares réussit sa restruturation
Le groupe vient de boucler son plan de continuation en un temps express, et redémarre ses sites.
Retour sur cette opération:
[/vc_column_text][vc_single_image image=”4407″ img_size=”Large” alignment=”center”]Le groupe Novares est un équipementier automobile spécialisé dans la conception, la fabrication et la distribution de pièces et solutions plastiques pour le véhicule. Le groupe réalise un chiffre d’affaires de 1.3 milliard d’Euro et emploie 12,000 personnes dans ses 45 sites situés dans 22 pays. Novares a vécu la crise du Covid-19 avec l’ensemble de ses sites à l’arrêt, et vient de conclure une restructuration financière lui permettant de financer son redémarrage. Retour sur cette opération via le regard de son PDG, Pierre Boulet et de son directeur financier, François Sordel.[/vc_column_text][vc_single_image image=”4409″ img_size=”large” add_caption=”yes” alignment=”center”]
Pourquoi Novares est-il entré en redressement judiciaire et comment en est-il sorti si vite en pleine crise ?
La crise du Covid-19 a eu un impact immédiat sur notre activité : nos sites ont dû fermer, en Asie d’abord puis en Europe et en Amérique ensuite. La majorité de nos ventes étant affacturées, les rentrées de trésorerie se sont aussitôt taries. Il a alors fallu stabiliser le groupe dans une situation d’hibernation et préparer le redémarrage des sites via la mise en place de financements de circonstance, dont un PGE.
L’ouverture du RJ a permis d’accélérer l’accord entre actionnaires et banques partenaires, pour permettre le redémarrage à partir de début mai. Le délai court de la procédure a été défini afin de permettre ce rendez-vous, qui était vital pour le groupe et pour ses clients constructeurs automobiles, et qui s’est traduit par un plan de continuation. Nos sites ont pu redémarrer dans les temps !
Les négociations entre le groupe, ses actionnaires et ses créanciers ont été placées sous l’égide du CIRI. Quels en ont été ses apports et comment avez-vous financé votre période d’observation en pleine pandémie ?
Pour faire face à cette crise sans précédent, Novares a dû envisager toutes les options, dont celle d’un plan de continuation porté par nos actionnaires, nous-mêmes, et nos partenaires bancaires, mais aussi un plan de cession pour lequel nous avons marketé le Groupe auprès d’une quarantaine d’Institutions et reçu 7 offres à l’issue d’une période ultra courte de 15 jours. Dans cet intervalle, la période d’observation a été financée via les différents dispositifs mis à notre disposition par les pouvoirs publics (activité partielle, report de charges) mais aussi via un financement bridge mis en place par nos actionnaires. Le rôle du CIRI a été, aux côtés de l’Administratrice Judiciaire, celui de facilitateur et d’accélérateur. Il a notamment permis d’obtenir en un temps record l’attestation de la Commission Européenne sur l’éligibilité de notre groupe au PGE, qui était l’une des pièces centrales du plan de continuation approuvé.
Novares est présent dans 22 pays. Quels regards portez-vous sur les dispositifs mis en place en France par les pouvoirs publics (reports de charges, activité partielle, PGE, etc), comparativement ?
Les dispositifs mis en place au sein des pays européens dans lesquels nous sommes présents sont, de très loin, les plus efficaces en matière de protection de l’emploi et des salariés (activité partielle, reports de charges, etc), comparativement à nos activités présentes aux Etats-Unis, au Mexique ou encore en Chine. Et les dispositifs français ressortent comme mieux-disants dans cet ensemble européen.
La limite de cette « exception française » réside dans l’inertie de mise en œuvre : par exemple, l’entreprise doit, en France, payer les salaires avant de bénéficier a posteriori des remboursements d’activité partielle. Et la mise en place du PGE dont nous avons bénéficié a été également trop longue à se concrétiser.
Une remarque enfin : les dispositifs existants sont pour la plupart basés sur des principes de décalage de trésorerie (report de charges, PGE, etc), qui ne permettront donc pas de compenser durablement le manque à gagner lié à la crise, ni de respecter les ratios d’endettement ante-covid avant longtemps.
Comment voyez-vous les mois à venir pour Novares et, plus largement, l’industrie automobile ? Quels sont les grands enjeux d’ici à la sortie de crise ?
La vision que nous portons sur nos marchés est une Europe qui finira l’année 2020 avec 15% à 20% d’activité en-deçà des niveaux prévus avant crise, l’Asie avec -10% et les Amériques avec un rattrapage possible d’ici la fin d’année.
Dans ce contexte, nos priorités à court terme sont le redémarrage de nos sites en toute sécurité pour nos équipes afin de servir nos clients, l’optimisation de notre trésorerie et le maintien des mesures d’activité partielle dans la mesure du possible afin d’adapter notre capacité à la charge de travail réduite sur les mois à venir. Cet ajustement capacitaire va nous animer également sur le moyen terme, avec des niveaux d’activités sur nos marchés prévus aux alentours de -15% sur l’année 2021.[/vc_column_text][vc_single_image image=”4406″ img_size=”large” add_caption=”yes” alignment=”center”]
Retours… sur la presse
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Le secteur pétrolier confronté à une baisse sans précédent des investissements
Le Monde, 8 juin : Depuis le déclenchement de la crise liée au Covid-19 et à la chute des prix du pétrole, les majors taillent dans leurs dépenses.[vc_column width=”1/2″][vc_single_image image=”4405″ img_size=”medium” alignment=”center”]
Coronavirus : la Banque de France prévoit deux ans de purgatoire pour l’économie française
Les Echos, 9 juin : La Banque de France anticipe un recul du PIB de l’ordre de 10 % cette année suivi d’un rebond de 7 % en 2021. Ce n’est qu’à la mi-2022 que l’économie française retrouvera son niveau de fin 2019.