Newsletter ARE du 26 Février 2021

[vc_single_image image=”4664″ img_size=”full” alignment=”center”][vc_single_image image=”4492″ img_size=”full” alignment=”center”]

RETOURS est la newsletter des membres de l’ARE.

Les propos qui y sont tenus n’engagent que leurs auteurs.

A l’instar des publications d’information, RETOURS entend donner la parole à tous les points de vue.

[vc_single_image image=”4665″ img_size=”large” alignment=”center”]

Invité de la semaine : Alain Papiasse
Chairman of Corporate and Institutional Banking chez BNP Paribas

[/vc_column_text]

RETOURS : Quelle est votre vision de la crise Covid pour le monde bancaire ?

Alain PAPIASSE : Cette crise a surpris tout le monde au sortir de l’hiver 2019, aussi bien la société civile, les pouvoirs publics, les entreprises et les banques. Le confinement généralisé était un risque qui n’entrait pas dans nos modèles classiques. Toutefois, nous avons su rapidement adapter notre référentiel et notre fonctionnement pour faire face à cette crise sans précédent et répondre ainsi présent auprès de nos clients. L’ensemble des portefeuilles de chaque secteur industriel a été revu, et nous avons mis en place des procédures d’urgence pour continuer à financer nos clients tout en déployant largement le télétravail
De manière générale, nous pouvons dire que les banques ont fortement participé en 2020 à l’effort collectif et pleinement joué leur rôle de moteur de l’économie. Nous avons tout d’abord répondu aux besoins urgents de liquidités avec la mise en place de report de remboursement, de mesures d’assouplissements de gestion de trésorerie, puis de manière plus structurelle, nous avons œuvré à la mise en place de Prêts Garantis par l’Etat (PGE), dont plus de 130 milliards d’euros ont déjà été distribués par les réseaux bancaires avec moins de 3% des dossiers refusés. Depuis le début de cette crise, notre principale préoccupation a été de soutenir nos clients à traverser cette crise exogène, pour peu que leur business model restaient viables et que l’émergence de nouvelles technologies ou habitudes de consommation ne menaçait pas leur pérennité. Enfin, au-delà des financements, notre activité advisory en M&A et bien entendu nos équipes de restructurations ont démontré une mobilisation de tous les instants au cours des derniers mois pour faire face aux besoins générés par la période.
En prenant un peu de hauteur, on constate que cette crise a souligné l’importance du métier de banquier sur au moins trois aspects : la connaissance intime des clients sur le long-terme pour évaluer les capacités de rebond, l’importance du rôle de conseil pour réagir de manière adaptée en situation d’urgence et prendre les bonnes décisions de financement, et enfin la gestion des risques dans toute leur dimension.
L’année qui s’ouvre désormais s’annonce charnière, avec un retour à la normale qui repose fortement sur les capacités de mise en œuvre des campagnes de vaccination. Nous restons confiants et pleinement mobilisés pour accompagner les prochaines étapes et mesures pour aider à la reprise économique. A ce titre, les prêts participatifs (PPSE) constitueront un atout essentiel pour continuer à soutenir nos entreprises tout en leur permettant de rééquilibrer leur structure bilancielle avec des quasi-fonds propres, subordonnés et de plus longue durée.

Quelle est selon vous la place de la finance européenne face au monde anglo-saxon ?

L’Europe dispose d’un grand nombre d’atouts mais souffre encore d’un désavantage structurel par rapport aux Etats Unis, qui disposent d’un marché de capitaux unifié et profond. C’est un élément absolument essentiel pour permettre aux entreprises de toutes tailles, de diversifier leurs sources de financement et de lever plus largement des capitaux. Cela veut dire par exemple pallier le manque de grands fonds de pensions européens qui permettraient de mieux flécher l’épargne longue vers les marchés de capitaux, faciliter les introductions en bourse et la recherche action pour les mid-cap, ou encore développer le marché de la titrisation.

La concrétisation du projet de l’Union des Marchés de Capitaux (CMU) prend plus de temps que prévu. Ce projet, est pourtant essentiel pour permettre à nos entreprises d’investir, de rester compétitives, de faire face aux crises de liquidité, et doit réussir à mobiliser l’ambition politique nécessaire à sa réalisation. Il faut toutefois garder espoir, les crises sont souvent aussi des accélérateurs et l’ensemble des acteurs, dont la Commission Européenne, est mobilisé pour obtenir des avancées sur ce projet structurant d’ici la fin de l’année 2021.

Enfin, l’Europe bénéficie aussi d’atouts. Elle est notamment en pointe sur toutes les problématiques de finance durable, aussi bien en termes de produits (green bonds, social bonds) qu’en termes de régulations où la Commission Européenne consulte et légifère activement. L’Europe doit en effet proposer un cadre clair sur les standards d’évaluation des critères ESG et sur les informations extra financières dont ont besoin les investisseurs et les émetteurs pour structurer leur relation.

Au sein de ce pan entier de la finance qui est en train d’émerger, il est fondamental de ne pas oublier le « S » du sigle ESG. La dimension sociale fait en effet partie intégrante de la spécificité des modèles européens, et est absolument clé pour assurer une reprise durable. La Commission Européenne a d’ailleurs franchi un cap historique en septembre 2020 avec la première émission commune, qui représentait également le social bond le plus important jamais émis (tranche inaugurale de 17Mds d’euros).

En résumé, une Europe forte et toujours plus intégrée est fondamentale pour libérer les capitaux et favoriser un climat de confiance propices à une reprise rapide, et ce d’autant plus dans un environnement marqué par le Brexit. Cela passe nécessairement aussi par une Europe plus verte qui doit conserver son rôle de leader dans la finance durable.

 

Quel est votre regard sur les acteurs du restructuring en France ?

Nous évoluons dans un environnement extrêmement divers et riche dont la spécificité locale repose notamment sur le rôle de conciliateur des mandataires ad hoc et, pour les dossiers les plus importants, du Comité Interministériel de Restructuration Industrielle (CIRI). Ce dernier déploie un travail considérable et joue un rôle essentiel dans une crise inédite pour obtenir des accords entre dirigeants, actionnaires et créanciers, dans des délais souvent très courts.

Cela n’est pas toujours une tâche aisée au regard de la multitude des intérêts en présence. Les fonds anglo-saxons par exemple peuvent avoir des divergences de vue, certains favorisant une approche de court-terme, fondée sur la cession d’actifs, tandis que d’autres privilégient une vision industrielle de long terme. Toutefois, étant donné la situation, l’ensemble de la communauté du restructuring se retrouve autour d’un intérêt commun, celui de mener des négociations efficaces, le CIRI s’en porte le garant très utile pour l’intérêt général.

Par ailleurs, nous avons la chance de disposer d’équipes de restructuring chevronnées, dont l’expertise n’est plus à démontrer dans les grandes maisons bancaires françaises, qui œuvrent à trouver des solutions privilégiant une vision de long-terme pour les entreprises dont le business model reste viable. Cette recherche de solutions pour l’économie réelle est au cœur de la raison d’être des banques qui se doivent de soutenir et d’accompagner leurs clients à traverser cette crise sans précédent

 

Remise du rapport “Justice économique” au
ministère de la justice par Georges Richelme

[/vc_column_text][vc_single_image image=”4666″ img_size=”large” alignment=”center”]

Georges RICHELME, ancien président de la Conférence générale des juges consulaires de France, a remis vendredi 19 février le rapport de la mission  « Justice économique » a M. Éric DUPOND-MORETTI, garde des Sceaux, ministre de la Justice, Mme Agnès PANNIER-RUNACHER, ministre déléguée chargée de l’Industrie et M. Alain GRISET, ministre délégué chargé des Petites et Moyennes Entreprises. .
Diligentée en octobre dernier, cette mission « Justice économique » vise notamment les pratiques actuelles d’identification des difficultés des entreprises dans le cadre judiciaire ou hors de ce cadre. Ce rapport présente un état des lieux et des recommandations pour mieux détecter et prévenir ces difficultés et proposera un accompagnement adapté pour les entrepreneurs individuels, exploitants agricoles et dirigeants d’entreprises.
L’ARE a participé à la commission Richelme et apporté une contribution qui est publiée avec le rapport.

Retours… sur la presse

[vc_row][vc_column width=”1/2″][vc_single_image image=”4668″ img_size=”medium” alignment=”center”]

Patronat et syndicats prêts à donner un nouvel élan au dialogue social

Les Echos, le 18 février : Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a proposé à ses homologues patronaux et syndicaux d’ouvrir des discussions sur huit « sujets concrets ». Une initiative bien accueillie.[vc_column width=”1/2″][vc_single_image image=”4669″ img_size=”medium” alignment=”center”]

La situation financière contrastée des PME françaises un an après le Covid

Les Echos, le 25 février : Une enquête de bpifrance et Rexecode montre que, si une majorité de PME a retrouvé un certain optimisme, une minorité reste en grandes difficultés. Ainsi, 8 % des patrons de PME craignent de ne pas pouvoir rembourser leur PGE et 16 % jugent que le manque de fonds propres posera problème lors de la reprise.[vc_row][vc_column width=”1/2″][vc_single_image image=”4671″ img_size=”medium” alignment=”center”]

La vaccination en entreprise débute ce jeudi 25 février

La Tribune, le 25 février : Les médecins du travail pourront vacciner les salariés de 50 à 64 ans atteints de comorbidités à partir du jeudi 25 février, le vaccin retenu est celui d’AstraZeneca.[vc_column width=”1/2″][vc_single_image image=”4670″ img_size=”medium” alignment=”center”]

Le moral des ménages français influence leur volonté d’épargner

Le Figaro, le 25 février : La part de Français qui veulent épargner a atteint des niveaux historiques en février, selon des données de l’Insee.

Partager cette actualité

Facebook
Email
LinkedIn
WhatsApp